Chant « grégorien » et chant « vieux-romain ». L’exemple du grand répons « Descendit de caelis » dans trois manuscrits du XIIe siècle

Abstract

A la découverte des quelques manuscrits qui sont les seuls témoins du chant vieux-romain aujourd’hui, les médiévistes se sont beaucoup étonnés et ont émis moult hypothèses sur les rapports de celui-ci avec le chant grégorien, qui avait pris de dessus. Pour approcher ce problème et tenter de saisir les problématiques qu’il soulève, nous nous proposons ici de nous intéresser à un répons des matines de Noël, « Descendit de caelis » et de l’analyser dans les versions qu’en donnent trois manuscrits proches dans le temps (XIIe siècle), mais issus de contextes variés : les antiphonaires B 79 (Vatican), MC 542 (Monte Cassino) et Lat. 17296 (Saint Denis en France). Cet exemple sera un moyen de définir les caractéristiques mélodiques du vieux-romain, s’il ne nous permet pas d’éclaircir certaines questions que l’histoire garde pour elle.